Du 14 au 16 novembre derniers, la première formation de 3 jours du projet PITCHER a eu lieu au Musée d'Histoire de Marseille, en France, qui accueille la nouvelle exposition sur « Trésors coupables » jusqu'en novembre 2023 prochain.
Lundi 14 au matin, les 16 participants issus des organismes partenaires du projet PITCHER, ont partagé les locaux du musée avec un groupe de 20 élèves de lycées marseillais. Les participants ont été répartis en petits groupes, dans le but de concevoir des outils pédagogiques visant à sensibiliser à la lutte mondiale contre le pillage et le trafic d'objets culturels. Cet effort n'incombe en effet pas seulement au personnel de la police et des douanes, qui doivent prévenir et combattre ces délits, mais aussi à tous les citoyens, qui doivent être conscients du risque possible en contribuant à ce trafic chaque fois qu'ils achètent un objet avec un provenance inconnue.
Lundi après-midi, les étudiants français ont présenté leurs idées, en se concentrant sur un ensemble d'outils et de séminaires pour diffuser les informations reçues le matin parmi leurs camarades, en impliquant également les plus jeunes.
La journée complète du mardi 15 a été réservée aux trois groupes créés par les partenaires de PITCHER, pour approfondir les idées esquissées la veille. Les descriptions de trois « jeux sérieux » possibles ont été mieux détaillées de manière participative, définissant non seulement les objectifs généraux et les règles des jeux, mais décidant également des prochaines étapes nécessaires à la mise en œuvre complète de ces outils, planifiés dans un groupe de huit jeux ouverts. ressources pédagogiques que le projet va développer avant mai 2023.
Juste pour donner un exemple du travail effectué par les participants, nous décrirons brièvement un de ces jeux éducatifs.
Son objectif est d'identifier quel objet a été volé, parmi un groupe de 81 objets présentés aux étudiants, enrichissant ainsi leur connaissance des différentes formes artistiques du passé antique. L'enseignant, seul à connaître la solution, est mis au défi par les élèves, qui doivent identifier l'objet en posant des questions sur la période historique, le pays d'origine, le matériau et la couleur de l'objet volé. Grâce à plusieurs questions, appuyées par leur capacité déductive, les élèves parviendront effectivement à identifier l'objet.
Une fois cette étape franchie, l'enseignant présente une description complète de l'objet, pour approfondir encore les connaissances des élèves en histoire de l'art, puis leur montre une liste de possibles « trafiquants », pour les aider à comprendre qui sont les méchants. acteurs de ce crime.
Un ensemble de 54 figures est présenté aux élèves, qui doivent maintenant identifier le criminel, là encore initialement connu uniquement de l'enseignant, selon certaines caractéristiques, à savoir la manière dont le délit a été commis, l'ampleur du pillage ou du trafic. (par exemple, financement du terrorisme, trafic d'art illicite ou collection d'art, etc.), le pays où l'objet volé est vendu et le sexe du criminel.
De cette façon, les étudiants peuvent avoir une vision complète du processus global, en apprenant quels types d'objets sont habituellement volés et aussi comment, pourquoi et où ils sont présentés sur le marché.
Les images présentées ici présentent deux des cartes qui ont été conçues. Le jeu complet de cartes et les différentes versions linguistiques (anglais, catalan, français, grec, italien et espagnol) seront complétés dans les mois à venir.
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